Crédit © FREDERIC DRUOT ARCHITECTURE |
ECOLE NORMALE SUPERIEURE Concours pour l’implantation de l’ENS Cachan sur le Plateau de Saclay, 2013
> Maître d’ouvrageEcole Normale Supérieure de Cachan> ArchitectesFrédéric Druot ArchitectureAssociés cotraitants Anne Lacaton et Jean Philippe Vassal> PaysagisteCyril Marlin> Etudes structure bétonAIA Ingénierie> Etudes structure métalliqueCESMA> Etudes fluidesChoulet Ingénierie> Etudes acoustiqueVincent Hedont> EconomieVPEAS> Sécurité incendie et accessibilitéVulcanéo> CuisinisteMOSAIC> SignalétiqueIntégral Ruedi Baur> Surface Plancher65 268 m²+ Restaurant 1 270 m²> Coût des travaux143 M€ HT+ Restaurant: 2,95 M€ HT> Programme succinct Salles d’enseignement / bureaux, Laboratoires de recherche, Ateliers, Auditorium, Bibliothèque, Théâtre, Restaurant, Learning Center> CalendrierConcours sur APS, 2013, non lauréat> SpécificitéCertification NF Bâtiments Tertiairesassociée à la démarche HQE |
Vue générale aérienne du projet et vue depuis le Deck: Façade sud et accès principal |
Au-delà des programmes, des règles, des normes, les bâtiments sont beaux lorsque les gens y sont bien, lorsque la lumière y est belle, et l’air agréable, quand l’échange avec l’extérieur semble facile et doux, lorsque la vie y est simple, les usages et les sensations inattendus… La capacité de l'architecture est de rendre indissociables, l'exactitude et la poésie, la rigueur et la liberté, la précision et le rêve.
Création d'un lieu singulier En préalable à toute autre chose, le projet s'attache à créer un lieu singulier, une atmosphère, créer un existant, pour donner l'envie de s'y installer. Si un paysage existe, il n’y a rien à faire, si ce n’est se glisser délicatement dedans. S’il n’est pas là, il faut l’inventer, ajouter avec finesse ce qui change le regard et crée l’extraordinaire. Sur ce plateau de Saclay, vide et plat, sans horizon, sans point d'attache, ce lieu sera une forêt. 1 ha en pleine terre, planté d'emblée avec de très grands arbres, comme si la forêt était déjà là, quand l'ENS viendra s'installer. Elle emprunte une identité à l'histoire du site, à sa géographie antérieure et la forêt qui l'occupait. Forêt artificielle, à l’apparence naturelle, tout comme la forêt de Palaiseau, proche, plantée en 1976. Elle offrira un cadre de travail extraordinaire, influera sur le climat naturel et sur la création d’un milieu écologique. En hauteur, au niveau de la canopée, un jardin de roses, en filigrane, cerne le bâtiment. Les rosiers ramènent un morceau de Cachan, le charme des petits jardins des pavillons autour de l'Ecole et de ses massifs de fleurs, comme une accumulation légère et joyeuse des histoires plutôt qu‘une rupture.
Dans ce lieu créé, le bâtiment est implanté à l'alignement de la limite du terrain à partir du r+1. Le RDC et l'entresol sont implantés en retrait et distanciés de l'espace public par un «parvis» végétal permettant des espaces largement vitrés. Le projet minimise l'impact au sol du bâtiment (66 %). L'infrastructure et la superstructure sont strictement superposées et se calent en anneau sur toute la périphérie, en suivant les limites extérieures, pour mieux dilater le coeur du terrain et permettre de créer ce jardin extraordinaire. L'organisation en anneau, à l'inverse d'une conception de bâtiments séparés et indépendants, met les entités en boucle, au lieu de les séparer, favorisant la pluridisciplinarité voulue et caractéristique de l'ENS.
La forêt s'installe sur le sol naturel, à trois mètres en dessous du niveau de la rue, permettant d'éclairer naturellement l'étage en sous-sol et d'optimiser son utilisation. Nous voulons rendre cette forêt-jardin extraordinaire dès l'arrivée de l'école. Pour cela, la réalisation du jardin sera anticipée dès les premiers mois de l'étude. les arbres seront mis en pépinière, de manière à disposer de beaux sujets au moment de la plantation et assurer aux usagers de l'ENS un très beau jardin dès leur arrivée dans l'école. |